Avec 8 victoires pour commencer, ils ont dominé leur championnat de A à Z pour finir par être sacrés champions de Paris dès début avril ! Les U15 Régionaux 1 du club ont même terminé leur exercice invaincus, en encaissant seulement 8 petits buts. Ils seront la seule équipe du département à être présent au plus haut niveau régional la saison prochaine.
Leur éducateur, Stevens de Gouville, dresse le bilan de cette saison (quasi) parfaite.
« Stevens, quel bilan tires-tu de la saison écoulée ?
Il est forcément positif vu les résultats mais la plus grosse satisfaction c’est d’avoir vu mes joueurs bien travaillés. Les 2003 du club sont une belle génération — preuve en est, ils avaient tout gagné les années précédentes — et au final c’est ce qui était le plus dangereux, que les joueurs restent sur leurs acquis et se croient déjà arrivés. Il ne faut pas oublier que les gamins n’ont que 13/14 ans et que même si tout va bien pour eux jusqu’à maintenant, ils doivent prendre en compte que sans travail, il n’y aura plus de résultat. J’ai beaucoup insisté sur la nécessité de se remettre à chaque fois en question, et ce n’était pas toujours facile (rires).
A quel genre de saison t’attendais-tu à la reprise en septembre dernier ?
Je savais que j’allais avoir une génération qui allait avoir peut-être plus de qualité que la précédente mais qui était aussi globalement moins travailleuse. Reste que la préparation s’était très bien passée et qu’on ne pouvait être que confiants. On avait fini la prépa avec une défaite contre Torcy, qui, justement un peu dans l’idée de ce que j’ai dit tout à l’heure, a permis de remettre les choses en place avant la compétition. Le championnat venu, j’ai vite senti que les joueurs répondaient présents et encore plus dans les « gros matchs », signe d’une qualité mentale. On a bien géré les matchs clés, notamment à Joinville où on s’impose 2-0 face à une équipe très costaude. On a juste fait un faux-pas, sans perdre cependant, avant la trêve contre Sannois (1-1).
On sent un peu de retenue quand il s’agit d’évoquer les résultats, le bilan est pourtant impressionnant…
Oui, on ne va pas se mentir, c’est une vraie satisfaction de dire qu’on a fini champion de Paris et invaincu, en sachant que dans l’autre groupe, l’ACBB a eu deux défaites. Et on finit avec la meilleure défense d’Ile de France avec seulement 8 buts encaissés en plus. Mais ces chiffres ne montrent pas que ça n’a pas toujours été si facile… On a commencé avec 8 victoires en 8 matches et il a fallu trouver les mots pour attaquer la deuxième partie de saison, que si on voulait aller au bout, il fallait continuer de bosser… On en revient au problème de remise en question d’une génération qui avait tout gagné depuis les U12 à Brétigny.
Par moment, il a fallu leur faire comprendre qu’ils n’avaient encore rien fait, pour qu’ils restent dans le travail. Après la trêve, on a eu une période assez dure par exemple, avec quatre matchs nuls d’affilée. C’est là où il a fallu trouver les bons mots, faire des choix de joueurs puisque certains étaient moins en forme et c’est là où on a aussi pu se féliciter de la concurrence saine entre les joueurs puisque chacun jouait le jeu en allant évoluer en Régional 3. Et c’est dans ces moments qu’on s’aperçoit de l’importance d’avoir notre équipe b en R3.
Tu es quand même heureux de la saison écoulée (sourire) ?
Bien sûr (rires). La vraie victoire, c’est surtout de voir en fin de compte, la progression des garçons. Encore davantage que les succès. Les gamins doivent prendre conscience qu’en montant de catégorie, le niveau et l’exigence seront de plus en plus élevés. Gagner n’est pas forcément l’objectif principal dans notre catégorie même si attention, à choisir, on préfère (rires) ! Brétigny sera même le seul club de l’Essonne à être présent au plus haut régional en U15 la saison prochaine.
La satisfaction aussi, c’est de voir que la structure mise en place, avec quatre entraînements par semaine, et ma relation avec Patrice Gauthier — qui s’occupe de la section sportive et qui a donc la majorité des garçons à l’entraînement, davantage que moi — qui sont récompensés à travers ce résultat. C’est vraiment cette structure qui permet aux jeunes d’arriver à ce niveau-là et ça, c’est une vraie réussite du club, de son fonctionnement. Quand tu entres dans cette structure de Brétigny, il faut comprendre comment ça se passe. On échange au quotidien avec Patrice et c’est aussi cette relation qui fait qu’on a réussi à emmener cette équipe où on voulait. Il y a juste la Coupe de l’Essonne qui nous reste un peu en travers de la gorge.
Un mot pour la saison prochaine…
Déjà, on va bien se reposer (rires). Un mot quand même pour le club pour dire que je suis très fier de porter les couleurs du CSB et je ne peux que remercier Patrice (Gauthier), Didier (Brillant) et le président (André Brillant) pour la confiance que m’apporte le club et j’essaye de leur rendre sur le terrain. Un petit mot aussi pour tous ceux qui m’ont aidé auprès de l’équipe cette année. Enfin, pour les jaloux, on a encore cinq joueurs qui partent en club pro dans cinq clubs différents. D’autres ont fait des essais durant la saison, pendant que cinq autres vont poursuivre dans notre structure sport-études. Sans oublier les trois U14 qui ont aussi déjà signé en club pro…
Quant à la saison prochaine, je vais faire bref, les saisons se suivent et ne se ressemblent pas… »