Comme Donovan Léon, interrogé il y a peu, ou Paul-Georges Ntep, il évoluait au CS Brétigny football avant de rejoindre l’AJ Auxerre et d’y signer professionnel. Une nouvelle preuve, à quelques jours du match de préparation entre l’AJ Auxerre et Le Havre AC, du lien fort entre le CSB et l’AJA. Jean-Charles Castelletto a même commencé le football à Brétigny, où il a joué jusqu’en U16 (de 2002 à 2010). Evoluant actuellement au Stade brestois (Ligue 2), où il vient de faire une bonne saison, il se remémore ses années brétignolaises avant d’évoquer sa carrière pro…
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Pour en revenir à Auxerre, comment se sont passés tes débuts ?
Vraiment bien, j’ai progressé petit à petit. Le fait d’avoir vu le club descendre en Ligue 2 signifiait aussi, pour nous les jeunes du club, que ça pouvait être plus facile de jouer car le club allait avoir moins de moyens et donc faire plus confiance à son centre de formation. J’étais en U18 quand le club est descendu. Il allait mal aussi en CFA donc j’ai assez vite intégré cette équipe. J’y ai fait un premier bon match, le coach des pro (ndlr : Bernard Casoni) était présent et il a décidé de me prendre à l’entraînement de l’équipe première. Quelques semaines plus tard, je faisais mes débuts en L2, en profitant de blessures. Je n’ai joué que fréquemment qu’à partir de la saison suivante mais j’étais lancé… Au final, à Auxerre, ça s’est bien terminé mais je voulais évoluer au plus haut niveau.
C’est alors que tu signes à Bruges (D1 belge)…
Voilà, j’avais d’autres contacts mais ça s’est finalement conclu avec Bruges. Je me disais que j’arrivais dans un club de standing en Belgique, qui a même déjà disputé une finale de Ligue des champions (1978) et qui visait le haut du tableau. Tout se passait bien au début, même si j’attendais ma chance et que je ne pouvais rien réclamer puisque je n’arrivais que de Ligue 2 française, et malheureusement, au moment où je devais jouer, je me suis fait une déchirure à la cuisse. Derrière, la défense en place faisait de bonnes performances et j’ai peu joué même si, au final, j’ai enrichi mon palmarès avec un titre de champion de Belgique.
Du coup, tu as décidé de signer au Red Star…
Oui, je voulais rentrer en France. Le Red Star était intéressé, il avait des ambitions vu qu’il venait de finir 4e et envisageait donc de jouer la montée en L1, tout ça me convenait. Et même si ça a été difficile sur le plan des résultats, ça s’est bien passé pour moi sur le plan individuel, d’où ma signature à Brest l’été dernier.
Pour finir, un dernier mot sur le CS Brétigny…
Pour un jeune, il sait qu’ll sera bien encadré ici, à Brétigny. Il y a aussi le sport-études à côté s’il peut allier études et foot. Puis il suffit de voir les résultats au niveau de la formation à Brétigny, ils parlent d’eux-mêmes… Quelque part, c’est limite devenu une évidence, tout le monde le sait.
As-tu un message à faire passer aux jeunes (ou moins jeunes) qui nous lisent ?
De ne rien lâcher et de toujours avoir en tête que les gars qui sont forts maintenant, quelque soit l’âge (10, 13, 15, même 18 ans), ne le seront pas forcément à la fin. Etre le meilleur en poussins ou benjamins ne veut pas dire qu’on le sera plus haut. On a l’exemple récent de Hervin Ongenda. C’est simple, je l’ai côtoyé depuis tout jeune et oui, c’était le meilleur de tous. Mais j’ai aussi vu son évolution, on était en équipe de France de jeunes ensemble, et petit à petit, on voyait que ce n’était plus pareil, même s’il avait toujours ses qualités techniques. Donc même si on est le plus fort à la base, sans travail ni sérieux, c’est très très dur d’aller là-haut. Alors imagine quand on part de plus loin… »
Merci à Jean-Charles pour sa disponibilité.
