Les U15 du CS Brétigny ont battu leurs homologues de l’AJ Auxerre le 13 janvier dernier (3-0). Une rencontre suivie d’une visite du centre de formation ajaïste dans le cadre des échanges réguliers entre les deux clubs liés au partenariat qui les unit depuis 2003. Guy Roux, l’emblématique entraîneur auxerrois pendant 44 ans — durant lesquels il fut champion de France (1996) et remporta quatre Coupe de France — était alors en poste. Désormais membre de l’association AJA, il revient sur cette entente fructueuse entre son club et le nôtre.
« Vous souvenez-vous comment est né le partenariat entre le CS Brétigny et l’AJ Auxerre ?
Je ne me rappelle plus exactement comment s’étaient noués les premiers contacts mais, par contre, je me souviens bien de la première cérémonie, à Brétigny, organisée pour la signature du contrat de partenariat. Je me revois encore dans la grande salle de la ville, avec la présence du maire de Brétigny, du président du club, de nombreux bénévoles… Une cérémonie qui a été reproduite l’année dernière (2017), avec toujours la présence des dirigeants si dévoués du club de Brétigny.
Ce dont je me souviens à l’époque des premiers contacts, c’est que je savais que le partenariat entre Brétigny et Rennes avait pris fin. On avait donc la voie libre et on en a profité pour prendre le relais. On me disait le plus grand bien de Brétigny, qui avait une bonne réputation de club formateur.
Quelles étaient ces personnes qui « disaient » ça ?
Nos observateurs en région parisienne. Il faut savoir que la région parisienne a plus d’habitants qu’un pays comme la Belgique par exemple. On se doit donc, vu le vivier, d’avoir des gens qui travaillent pour nous là-bas. A Auxerre, nous habitons un désert. Entre l’Yonne, la Franche-Comté et la Bourgogne, il doit y avoir plus de vaches que d’habitants. Et les vaches ne jouent pas au football… (rires)
Une trentaine de joueurs de Brétigny ont rejoint l’AJ Auxerre, peut-on dresser un “profil-type” de ces joueurs venus de chez nous ?
La caractéristique des joueurs venus de Brétigny, c’est d’avoir une bonne éducation. Les jeunes sont très bien élevés. Je dis régulièrement qu’il y a trois sources pour éduquer un jeune : les parents, l’école et le club de foot. Dans l’idéal, les garçons doivent bénéficier de ces trois sources. S’il y a malheureusement un problème familial, l’école ou le club doivent être présents. On voit que le CS Brétigny est actif à ce niveau et c’est aussi une des raisons pour lesquelles on aime travailler avec lui.
Plus globalement, quel est votre avis sur le fonctionnement du CS Brétigny ?
Je dirais que c’est un club amateur confié à des professionnels de grande valeur. C’est la raison pour laquelle le club continue de bien marcher, chez les jeunes certes, mais il est aussi droit sur tous les plans, notamment économique. Ça, on le sait grâce à notre partenariat, les gens à la tête du club de Brétigny sont très sérieux.
Je ne suis pas venu souvent à Brétigny, j’y viendrai d’ailleurs volontiers plus mais ce n’est pas tout le temps facile avec toutes mes activités. Mais c’était un plaisir à chaque fois, j’ai été bien reçu lors de mes quatre venues.
Pour conclure, on sent que vous souhaitez que le partenariat entre le CS Brétigny et l’AJ Auxerre perdure…
Ah oui, je serais personnellement déçu que ça s’arrête, et je plaide pour qu’il se maintienne. Mais je n’ai pas d’inquiétudes, le nouveau président, Francis Graille, a la même vision, il milite fortement pour que ce partenariat, qui marche, continue. »