Il est arrivé à Brétigny directement de Guyane. De 2007 à 2009, Donovan Léon a été pensionnaire de la section sportive du CS Brétigny football, jusqu’à son départ pour son club partenaire, l’AJ Auxerre. Evoluant actuellement au Stade Brestois 29 (Ligue 2), Donovan (2 matchs de L1, 55 matchs de L2, 21 sélections avec la Guyane) se replonge dans ses années brétignolaises…
Après avoir évoqué son arrivée au CSB et à la section sportive, Donovan revient, dans cette deuxième partie, sur ses meilleurs souvenirs à Brétigny et sa carrière professionnelle.
« Quels souvenirs gardes-tu du CS Brétigny ?
Il y en a plusieurs, c’est vraiment un tout et en gros, pour moi, Brétigny sait rester un club familial tout en ayant un fonctionnement de haut niveau. Je retiens quand même surtout ma dernière année au club, en 16 ans. J’avais d’ailleurs fait le choix de rester toute la saison alors que je pouvais rejoindre l’AJ Auxerre dès janvier. Mais non, j’ai préféré rester à Brétigny, c’était aussi une façon de remercier le club pour ce qu’il faisait pour moi et je trouvais logique d’y terminer la saison. Je me suis toujours senti redevable au club, c’est pour ça que j’ai trouvé normal de donner des invitations aux entraîneurs du CSB pour la finale de la Coupe de France (en 2015).
As-tu quand même un moment particulier à faire ressortir de ton passage au club ?
Je me souviens avoir disputé mon premier match, en U15 DH, contre le Paris Saint-Germain. Puis mon premier match en 16 nationaux était également contre le PSG… Mais je garde aussi bien en tête notre dernier match à Rennes en U16 nationaux. Un match fou, on devait gagner pour être champion de notre poule et aller en play-offs. Et ça se passait bien puisqu’on menait 3-1 ! Mais à cinq minutes de la fin, ils sont revenus pour nous passer devant 4-3. On est parvenus à égaliser mais le nul (4-4) n’était pas suffisant pour se qualifier. On a fini 2e du championnat au terme d’une belle saison. Je me souviens que comme on n’avait pas réussi à se qualifier en 16 ans, on avait été envoyés avec la 2e ou 3e équipe des 18 ans pour les sauver. Ce qu’on avait fait. C’est aussi ça Brétigny, un club familial.
Après Brétigny, tu as rejoint logiquement son club partenaire, l’AJ Auxerre…
Oui, même si la veille de ma signature à l’AJA, j’ai appris que Lorient m’avait proposé un contrat pro et que j’avais eu des contacts avec le Paris Saint-Germain, le Stade Rennais ou Nancy. Mais j’avais donné mon accord à Auxerre et signé un accord de non-sollicitation. C’est un club bien structuré qui me voulait vraiment et qui m’a fait bien progresser. En y arrivant, je pense que j’avais déjà des qualités physiques et une grosse qualité au niveau du jeu aux pieds. Après, chez les pro, il faut encore travailler le mental, tout ce qui est gestion de l’environnement autour des matchs, gérer ce qui se dit autour, les critiques… Je sais que je dois continuer de progresser sur certains points d’ailleurs, même à 26 ans, on doit toujours travailler et s’améliorer.
A Auxerre, tu as même disputé une finale de Coupe de France contre le Paris Saint-Germain de Zlatan…
Oui, et c’est tout simplement le meilleur moment de ma carrière. C’était même une semaine particulière pour moi puisque mon fils est né cinq jours avant la finale. Et je savais, en foulant la pelouse du Stade de France, que j’allais disputer mon dernier match avec l’AJ Auxerre puisque j’étais au courant que le club cherchait un autre gardien. Tout le monde pensait qu’on allait largement perdre et, au final, on avait bien résisté malgré la défaite (0-1).
Es-tu toujours en contact avec des gens de Brétigny ?
Avec beaucoup de monde, oui. Que ce soit Didier Brillant, Jocelyn Body (responsable de la section Timbaud), Olivier Gérard, (entraineur des gardiens de but), chez qui j’étais hébergé lors de ma deuxième saison… Au niveau des joueurs, j’échange pas mal avec, parmi les plus connus, Sébastien Haller, Jean-Charles Castelletto et Paul-Georges Ntep, qui a le même agent que moi en plus.
Pour finir, as-tu un message à adresser aux gens du club ou qui l’entoure ?
Pour moi, tout s’est très bien passé à Brétigny, j’ai passé de bons moments ici. Et vu le nombre de joueurs sortis par le club, on peut dire que je ne suis pas le seul pour qui ça s’est bien passé… En gros, Brétigny est un grand club formateur de la région parisienne tout en restant, dans le même temps, un club familial. C’est à chaque fois un grand plaisir quand je peux y revenir, à l’image de la dernière fois, pour le coup d’envoi du match de Coupe de France contre Le Havre. »
Merci à Donovan pour sa disponibilité.