CS Brétigny Football

AU NIVEAU NATIONAL (SENIORS/JEUNES) DEPUIS 1992 ; 98 JOUEURS PRO FORMÉS AU CSB ; CLUB PARTENAIRE DE L’AJ AUXERRE

Bruno Crail : »Quand je vois comment je suis arrivé et comment je suis sorti de la Section… La progression que j’ai eue ! C’est des souvenirs de malade. Ce sont mes plus belles années… » (2e partie)

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Il est arrivé au club alors qu’il avait 14 ans. Il en a aujourd’hui 24, et Bruno Crail évolue désormais avec les Seniors en National 3. Du jeune qui rêvait « de rejoindre un club pour se confronter au haut niveau », rêvant d’intégrer les Sections sportives du club, à l’actuel latéral de l’équipe première du club, il s’en est passé des choses… Justement, après avoir surtout évoqué la situation des Seniors et des dernières superbes saisons (première partie à lire ici), Bruno revient sur ses années en jeunes au club, notamment à la Section sportive Lycée

« Tu parlais de la Section sportive scolaire du club, je suppose que c’était l’une des raisons de ta venue à Brétigny ?

J’ai été attiré par le niveau et la structure du club oui. Je jouais alors au niveau Excellence et j’avais la volonté de connaître le haut niveau en jeunes. Avec mes parents, et en particulier ma mère, on a cherché sur Internet et j’avais en plus déjà entendu parler du sport-études de Brétigny. Je travaillais bien au collège en plus (sourire). Quand on a vu que l’internat était directement dans le lycée, qu’il y avait une simple barrière séparant le lycée des terrains, que la Section avait une bonne réussite au bac – et le suivi scolaire était primordial pour mes parents – on a été impressionnés.

Quand j’ai vu que le club avait les 17 Nationaux, les U17 DH, les U17 DSR, ça m’a choqué ! C’est un club incroyable en jeunes, incroyable !  

Comment ça s’était alors passé…

J’étais venu aux tests avec un pote et là, j’ai vu qu’il y avait 300 mecs qui attendaient ! La file allait des vestiaires jusqu’à la route, je me suis dit que c’était incroyable, « il y a trop de monde ! » Mais malgré ça, ça s’était très bien passé et dès ce moment, j’ai vu que j’étais dans un club structuré. Il y avait des ateliers, des tests de vitesse, on avait tous des chasubles numérotées, on voyait que le club avait l’habitude de ce qu’il faisait. Je me souviens qu’on avait mangé à la cantine aussi, le lycée était propre, il y avait un grand écran plat dans le hall… c’est tout bête mais il n’y avait pas ça dans mon collège. On se disait que c’était un truc de fou. En gros, on voulait être là !

Quelle fut ta réaction quand tu as appris que tu étais pris ?

C’était une grosse joie d’être retenu. Mon pote ne l’avait pas été lui malheureusement mais moi, je me souviens que j’étais vraiment content et qu’on avait fêté ça avec mes parents.

A la Section, on nous donne vraiment les conditions d’un club pro, avec des entraînements tout le temps. On bosse vraiment bien avec un bon suivi scolaire à côté. La vie à l’internat, le fait d’être avec des coéquipiers H24, qui deviennent des amis du coup (comme Willy Leguier, Paul Migliarina, Moussa Sanogo…), c’est gravé à vie, c’était un truc de fou.

Je me souviens de nos belles épopées en Coupe et notamment de ma dernière année en sport-études, qui est ma plus belle. J’ai eu le bac et on a gagné les deux Coupes, de l’Essonne et de Paris. C’était une expérience magnifique. Si on me dit aujourd’hui que j’ai l’occasion de retourner à la Section, même pour une semaine, j’y fonce ! 

Quand je vois comment je suis arrivé et comment je suis sorti de la Section… La progression que j’ai eue ! C’est des souvenirs de malade. Ce sont mes plus belles années et c’est pour ça encore que je suis aussi redevable au club.

Et comment s’est effectué ton passage des jeunes aux Seniors…

Je me souviens qu’en U19 première année, on avait été intégrés aux entraînements seniors. C’était les mardis, et on voyait bien que le monde adulte était différent du monde jeunes.

Après j’ai commencé à jouer en DSR. Je me souviens, c’était contre Le Mée. Et juste après, j’ai disputé la demi-finale de Coupe de l’Essonne contre Evry… où j’avais loupé mon penalty lors de la séance (tout comme Bakari – sourires). C’est là que j’ai aussi appris que tout est différent en seniors, même les penaltys. Je n’avais jamais raté un penalty en jeunes… j’ai eu une prise de conscience.

Et justement, je me souviens que juste derrière, en jeunes, il y avait eu la finale de Coupe de l’Essonne en U19. On a obtenu un penalty, j’y étais allé et je l’avais marqué. C’était une belle expérience, on avait gagné 5-0 contre Courcouronnes, au grand stade de Bondoufle, c’était sympa.

On voit que tu as pu vite faire la transition entre les jeunes et les Seniors…

Oui, comme de nombreux jeunes encore ces dernières saisons, on voit bien que les jeunes peuvent s’imposer à Brétigny. Qu’il y a une vraie passerelle entre les jeunes et les seniors. Que le club et Didier leur donnent leur chance. Comme ce fut mon cas.

Je me souviens que lorsque j’avais intégré les seniors en U19, je ne pensais pas avoir ma chance en équipe 1. Ou alors vraiment pas tout de suite. Je n’y pensais même pas, tant je me disais que le niveau n’avait rien à voir avec le monde jeunes. Je me disais que c’était vraiment compliqué et qu’il allait vraiment falloir que je charbonne en préparation et lors des entraînements pour espérer quelque chose.

Donc évoluer là en Seniors avec la Nationale 3 est une vraie fierté pour toi ?

Oui et comme je le disais, j’aime ce club, ce qu’il y a autour, et le niveau est bel et bien là ! Encore une fois, on peut voir l’évolution positive du club. De jouer en National 3, c’est vraiment fort. Je me souviens que, jeune, si c’était trop dur d’être pro, je me fixais le CFA2 comme objectif. Je voulais au moins atteindre ce niveau. Et j’ai pu y jouer à 21 ans, c’était bien (sourire). 

Au final, tout ça te permet de te rendre compte du chemin que tu as effectué…

Avoir vécu tout ça, à travers ces années, ce sont vraiment des expériences de fou oui. Comme je l’ai dit tout à l’heure, quand je vois comment je suis arrivé et comment je suis aujourd’hui (sourire). Cela je le dois aussi à mes parents. C’est simple, j’ai commencé en débutants et mon père n’a quasiment loupé aucun match depuis cette époque. Allez, juste quelques déplacements quand j’étais avec les U17 Nationaux parce que c’était trop loin et compliqué. Mais je me souviens de mes entraînements à la Section les vendredis. Il venait voir la séance avant de me ramener. Et c’est lui qui portait ma valise (rires). Il faut savoir qu’il était en transports et faisait donc, depuis Bobigny, 2h aller et 2h retour chaque vendredi donc. Mes parents ont aussi fait beaucoup de sacrifices pour moi et je ne les remercierai jamais assez pour ça. Et pour finir, comme je l’ai dit, tout ce parcours, depuis déjà 10 ans, fait que je serai toujours redevable au CS Brétigny. »

Merci à Bruno pour sa disponibilité.

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