CS Brétigny Football

AU NIVEAU NATIONAL (SENIORS/JEUNES) DEPUIS 1992 ; 98 JOUEURS PRO FORMÉS AU CSB ; CLUB PARTENAIRE DE L’AJ AUXERRE

Gailord Bwasi : « Je sentais qu’on touchait le haut niveau à Brétigny » (1re partie)

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Jeunesse passée à Evry, éducateur à Grigny mais pourtant bien “catalogué Brétigny” comme il le dit lui-même ! Gailord Bwasi ne réfute aucunement cette étiquette, bien au contraire, il en est fier, et nous offre le témoignage du parcours d’un joueur amateur en Ile-de-France, qui a fini par marquer le CS Brétigny football, où il a passé six saisons…

« Gailord, pour commencer, que fais-tu depuis ton départ de Brétigny il y a deux ans ? 

Je suis éducateur à l’US Grigny, où j’entraîne cette saison l’équipe réserve seniors (Départementale 1). La saison est difficile car, malgré de bons débuts, on a dû faire face au décès de l’un de mes joueurs et c’est dur de se relever après un tel drame. Je dois aussi apprendre à faire face à certains joueurs qui goûtent peu à l’autorité. Ou même qui sont réticents à venir s’entraîner en hiver… Ça me fait apprendre le métier, je ne lâche pas, et je me rends bien compte qu’entraîner des adultes est bien différent que de le faire avec des enfants, vu que j’étais à la tête des U13 de Grigny l’an dernier. Je dois aussi faire face à des pères de famille, je jouais avec la plupart encore l’an passé aussi… bref, c’est totalement différent d’un point de vue autorité mais c’est enrichissant, j’apprends (sourires). 

Revenons maintenant à ton lien avec le CS Brétigny, quand y es-tu arrivé ? 

Je suis arrivé au CSB lors de la saison 2009-2010. J’avais déjà 26 ans et je ne fais donc pas partie des nombreux joueurs qui ont été formés ici. C’est drôle mais lorsque j’étais jeune, je me disais à propos de Brétigny, “je ne peux pas mettre les pieds ici, je n’ai pas le niveau”. En gros, je voyais le club comme une montagne inaccessible. Je n’avais pas non plus la volonté de m’investir à fond dans le foot. Et je ne l’ai jamais eu. Mais je me souviens bien que les U13 DH ou les U15 Nationaux de l’époque, c’était un niveau qui apparaissait bien trop haut pour moi dans ma tête.

En grandissant à côté (Evry), tu n’as tout de même jamais tenté de venir au CSB chez les jeunes ? 

Si, j’avais quand même fait des tests en U15, où j’espérais donc être pris mais j’ai alors vu qu’il y avait beaucoup de monde ! Ça venait de partout, de Paris, de Vincennes, du 93… Là, je me suis rendu compte que Brétigny attirait autant qu’un club pro. Puis, il fallait voir le niveau très très bon des jeunes ! Je me souviens que Loïc Loval-Landre (fiche du joueur), avec lequel j’avais joué en poussin, nous racontait comment ça se passait pour lui en U13 à Brétigny. Ça nous paraissait vraiment haut…

Quel a donc été ton parcours ? 

J’ai commencé chez moi, à Evry, en poussin et après une année en U13 et une relation compliquée avec l’éducateur, j’ai arrêté le foot durant 2/3 ans. Je faisais juste l’UNSS avec les copains. Après ne pas avoir été retenu lors des tests à Brétigny, j’avais quand même failli aller à Sainte-Geneviève, qui poussait vraiment pour me prendre car j’avais un bon profil : avec la réforme des catégories cette année-là, j’ai fait trois ans en U13 et c’est à ce moment que j’ai grandi d’un coup, et j’étais plus grand que les autres. Mais finalement, je n’y suis pas allé. Pareil pour Evry, qui poussait pour que je revienne à la maison. 

 

Si on comprend bien, il n’y a qu’à Brétigny que tu voulais alors jouer dans le fond (rires)…

Peut-être (rires). Non, à Brétigny, j’avais vraiment aimé ce que j’avais vu. Je sentais qu’on touchait le haut niveau, donc j’aurais apprécié être retenu mais il y a eu un refus, c’est comme ça, je l’ai accepté. 

Où as-tu alors repris le foot ? 

A Chevilly-Larue car je me suis quand même rendu compte que le football était ma passion. Par la suite, j’ai fait des tests à Créteil, qui avait les U15 nationaux à l’époque. Ils étaient intéressés mais j’aurais dû prendre trois bus pour aller aux entraînements, donc je n’y suis pas allé. 

On sent que le football était juste une passion et que tu n’étais pas prêt à tout pour y jouer…

C’est ça. Au final, je n’ai jamais vraiment voulu être footballeur professionnel au fond de moi. Ce n’était vraiment pas une priorité. Je savais que j’avais un certain potentiel et on a parfois essayé de me pousser pour franchir des étapes, comme mon cousin, Patrice Zola, qui a joué à Louhans-Cuisseaux puis en Angleterre, mais non, j’étais bien dans ma petite vie tranquille. Je me souviens qu’une fois, après un match communautaire à Evry, on a rencontré quelqu’un qui connaissait a priori du monde et qui nous avait trouvé un essai à Amiens. Je ne l’ai jamais rappelé… ça ne me disait rien. 

A Evry, je me rappelle de mon coach, Jean-Pierre Auréal, qui me disait : “Gailord, tu vas aller très loin, tu peux finir professionnel”, c’est que je devais avoir un petit quelque chose. Jean-Pierre, c’est un deuxième papa pour moi, je me souviens du jour où il m’a ramené des chaussures de foot Adidas alors que j’avais une paire à bas prix toute abîmée. Je n’oublie pas tout ça.  

Sans vouloir forcément percer, tu as quand même continué de jouer au football…

Oui, car comme dit auparavant, c’était ma passion ! J’ai repris avec les U15 PH de L’Haÿ-les-Roses, où j’ai fait une bonne saison, ce qui m’a ouvert les portes de clubs de DH, qui venaient me parler mais Namadia (connu pour avoir participer à Koh Lanta), mon meilleur ami, m’a convaincu de rester alors que j’aurais pu aller au PUC ou au CFFP. J’ai placé l’amitié au-dessus et on a joué sept ans ensemble. Je l’ai même rejoint une saison à l’US Arménienne, en seniors. Après, j’ai évolué trois années à Antony, où ça ne s’est pas très bien terminé…

C’est alors que tu arrives à Brétigny…

Avant, j’avais eu Bruno Bellemare pour que je signe à Evry. Je me suis renseigné à l’époque et il y avait Mehdi Jean Tahrat (ndlr : actuellement professionnel à Valenciennes, prêté par Angers où il a disputé 14 matchs de Ligue 1) ou Fabien Delporte, que je connaissais bien, mais j’ai vu que les entraînements étaient sur le terrain schiste ! Donc j’ai refusé Evry.

Début septembre, après quelques incompréhensions avec mon club d’Antony, on a accepté de me laisser partir et c’est là que j’ai croisé Raymond Sebas. Il me voulait à Champigny, où il était avant, et il me dit alors qu’il est maintenant à Brétigny, où il entraîne la réserve. Il parle de moi à Didier Brillant (entraîneur de l’équipe première) et on me dit de passer à l’entraînement. Avec Didier, on discute un peu, moi je ne le connais, tout comme le club de Brétigny, que via ce qu’avaient pu me dire Jimmy Briand et Jacques Faty. Au final, je fais 2/3 entraînements et Didier me dit “je te signe mais sans aucune promesse au niveau du temps de jeu, c’est à toi de faire tes preuves”. Deal accepté, c’était parti. »

Deuxième partie de l’entretien à venir…

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